Poly-crises, effondrement à venir … éveil des consciences… nombreuses initiatives de résilience mais pas / peu de reliance.
Avec la création de la démarche #CodeSocial nous avons voulu contribuer à en finir avec le monde en silo qui empêche l’intelligence collective de construire un monde de paix. Il s’agit pour cela de concevoir, d’implémenter, d’expérimenter et de promouvoir : des outils, méthodes et protocoles de reliance dont nous croyons que la conjonction est susceptible de favoriser le développement de collaborations décentralisées à grande échelle. (source : en finir avec un monde en silo)
Comme le rappelait Marc Vela pendant sa conférence sur l’écologie relationnelle. Il faut en finir avec la fragmentation du monde et renouer avec l’unité. L’unité est aussi un des apports profond du travail de Jean Pierre Goux avec Blue Turn.
Jean-Pierre est venu participer à la soirée d’ouverture de « Pourquoi pas? » pour nous parler du pouvoir de l’intention.
Pourquoi pas ? Jean-Pierre Goux Le pouvoir de l’intention from Foulescreen on Vimeo.
Synchronicité … Alors que nous terminions la résidence « Pourquoi pas? » à Caen par la conférence active de Timothy Duquesne « Que faisons nous de notre super pouvoir? » le week end dernier s’est tenu une “rencontre d’acteurs de la transition en France” dans le sillage de Cyril Dion et de Maxime de Rostolan.
Alexandre Boisson et Jean-Pierre Goux étaient présent à cette rencontre. Il y avait aussi Julien Dossier de quatolibri. Julien a travailler sur le plan climat pour le grand Paris et je vous conseille d’écouter un podcast qui montre bien que nous devons penser systémique pour faire face à tous les enjeux de notre temps. J’ai rencontré Julien en 2008 quand j’ai participé au lancement de la Ruche du canal Saint Martin (espace de coworking dédié à l’entrepreneuriat social). A l’époque déjà je parlais de l’importance de la question des systèmes d’information territoriaux et de l’incroyable potentiel de la révolution numérique. J’ai vu aussi ce projet abandonner ses rêves assez vite. Je suis parti en milieu rural pour comprendre comment les grandes maisons pouvaient jouer un rôle central dans le développement des territoires apprenants et résilients.
Alexandre m’a confié que la vision de SOS maires s’est finalement imposée pendant cette rencontre : sans résilience alimentaire locale tout le reste ne tient pas la route… Le projet issu de cette rencontre est de créer un exemple de village totalement autonome et de le répliquer. Nous allons chercher plus d’informations pour savoir si le lien avec le projet Tera est fait où comment l’implication avec l’ensemble des villages innovants en terme de résilience est construit. “Pourquoi pas? – Le Média” va tenter de documenter pour mieux comprendre comment participer à son échelle. La question de la résilience alimentaire locale sera au coeur de la journée « Pourquoi pas? » qui sera organisée pour donner suite à la journée « Des Pixels à l’assiette » . D’ailleurs Maxime de Rostolan devait être parmi nous mais très occupé à la préparation de cette rencontre, on a décidé ensemble qu’il ne fallait pas venir à tout prix car il y aurait pleins d’autres occasions 😉
Loin de moi le sentiment de jalousie de ne pas avoir été invité mais je me suis senti interpellé par la synchronicité entre l’organisation de cette rencontre et la fin de la résidence “Pourquoi pas?”.
Mais il est plus que jamais important de sortir les contenus des silos informationnels et temporels pour une éducation populaire ouverte et permanente.
Aaron Swartz prônait la libération de la connaissance. Aujourd’hui avec le livre de Flore Vasseur “que reste-t-il de nos rêves” Aaron se retrouve dans des magazines tel que “Elle”, des journaux tel que les échos, la croix. Il est temps que tout le monde comprenne à quel point son point de vue avait du sens et de la profondeur. Je ressens son tristesse profonde de voir le monde ne pas comprendre à quel point la libération de la connaissance et une circulation de l’information plus organique est le socle pour que le monde change de paradigme et arrête de produire la destruction du vivant, des guerres, de la pauvreté.
On parle d’Aaron Swartz mais on continue à penser en silos. On continue à construire de façon pyramidale entre initiés ou personnes choisies.
Il est maintenant plus que jamais tant d incarner en profondeur la mémoire d’ Aaron et de tout ceux qui ont péri pour les rêves de partage et d intelligence collective au service du vivant. https://t.co/bwi39iXOGn
— Mathieu (@MathieuCoste) 29 janvier 2019
En apprenant l’existence de cette rencontre “fermées” de gens qui veulent penser la résilience, j’ai aussi pensé à l’histoire des BarCamps. Les Barcamps sont nés en réaction à l’organisation d’un FooCamp par Tim O’reily. Tim O’reily est le fondateur de la notion “marketing” Web 2.0. Il a organisé une conférence sur invitation réservée au gratin du monde de la technologie à San Francisco c’était les FooCamp. Foo et Bar sont deux variables opposées en informatique. Alors de jeunes Hackers ont lancé les BarCamp pour créer des évènements auto-organisés ouvert à tout le monde.
Dans les Barcamp il n’y a aucune sélection, sauf contrainte de place, mais alors seule la date d’inscription est prise en compte, et tout le monde est invité à participer quelles que soient ses compétences techniques : on peut présenter un logiciel, mais aussi une simple idée, une proposition de service, de design ou l’expression d’un besoin.
Les BarCamps sont organisés essentiellement grâce au web. En ouvrant le processus d’organisation d’un « Foo Camp », en le codifiant dans un wiki rendu publiquement accessible, les BarCamps semblent avoir apporté une innovation décisive. L’implication de personnalités reconnues dans l’univers du développement d’internet a certainement contribué à promouvoir son adoption massive.
L’esprit des #BarCamp et la mémoire d’Aaron Swartz sont plus présent que jamais à mon esprit … Nous avons besoin d’un mouvement OpenSource, fractal et scalable pour faire face aux défis sociétaux qui sont les nôtres. Un mouvement d’éducation populaire ouvert et permanent complètement organique. C’est ce que nous voulons déployer avec la révolution du sourire et “Pourquoi pas? – Le Média”
. Depuis le lancement des BarCamp j’ai creuser la question de la survie et du développement de ce genre d’initiative. J’ai été témoin de la récupération et du détournement de l’état d’esprit initial et j’ai cherché comment faire pour préserver l’idée originelle car comme Aaron Swartz et bien d’autres la libération de la connaissance me semble la condition nécessaire à l’émergence d’un monde de paix basé sur le respect du vivant. Mon chemin de route avec Olivier Zablocki m’a permis de comprendre à quel point la question des architectures techniques de la connaissance était fondamental dans le développement de territoires apprenants et résilients. Pendant la résidence « Pourquoi pas? » nous avons explorer la question des architectures intimes et sociales afin de comprendre comment agir pour faire face aux enjeux sociétaux.
Un groupe local s’est constitué et d’autres résidences sont en cours de préparation. Nous avons posé les bases d’une action ambitieuse et incarnée avec le lancement de « Pourquoi pas? » – Le Média ». Un offre d’inform’action au service du vivant
La Révolution du Sourire n’est pas parfaite mais c’est un mouvement incarné et intègre. Nous avons organisé la résidence créative “Pourquoi pas? à Caen pour poser nos intentions profondément et nous oeuvrons à chaque instant pour affiner l’ouvrage. Nous ferons tout pour ne pas trahir les intentions de celles et ceux qui ont porté des utopies humanistes et nous honorons leur mémoire pour rendre vivante leur pensée. Il est si important d’avoir l’humilité de ne pas ré-inventer la roue.
Tout ce que nous avons construit est documenté et nous avons besoin de passer un cap afin de permettre de déployer largement cette proposition. Laissez vous porter par votre intuition et sentir si cela résonne en vous.