Auteur/autrice : admin

  • ChezNous à la journée du GENIES à Moulins

    Le 26 septembre prochain, nous serons présents à l’IUT d’Allier à Moulins, pour animer un atelier lors de la journée d’informations du GENIES.

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    La Journée du GENIES réunit chaque année près de 220 étudiants issus de formations différentes (la communication, l’entrepreneuriat, le secteur sanitaire et social, etc.) autour de l’économie sociale et solidaire.
    L’objectif de cette journée est double :

    + sensibiliser et inciter les étudiants à développer des projets (notamment en présentant le dispositif GENIES et les aides possibles),

    + faire découvrir des initiatives innovantes et intéressantes dans le champ de l’économie sociale et solidaire et de l’économie collaborative.

    C’est avec joie que nous avons répondu à l’invitation de Patrick Bourgne, Maître de Conférences en Sciences de Gestion et Président de l’association GENIES.

    Nous animerons un atelier nommé ChezNous OuiShare, atelier inspiré par notre rencontre avec Antonin Léonard et Maëva Tordo à la Maison de ChezNous, au printemps dernier.

    ChezNous et OuiShare sont naturellement complémentaires : la communauté OuiShare  est mondiale et permet l’échange entre les différentes pratiques de cette « fameuse » économie collaborative ; tandis que ChezNous a vocation à agir à l’échelle de la proximité.

    Notre partenariat est en cours de précision mais nous assumons avec joie faire partie des « Connecteurs OuiShare ».

    Un partenariat se profile également avec l’ association GENIES afin que les étudiants de l’Université d’Auvergne puissent accéder au Je(u) de ChezNous et à l’UPOP. Ils pourraient ainsi y développer leurs projets entrepreneuriaux dans le cadre d’un écosystème de compétences et de bienveillance.

  • #CodeSocial ?

    [vc_row][vc_column][vc_column_text]Voilà quelques temps que j’utilise l’expression #CodeSocial pour désigner une intuition que j’ai porté dans le cadre du développement de projets basés sur la coopération.

    Pendant longtemps, j’ai eu du mal à exprimer cette intuition -ce qui a créé des frustrations fortes dans mes implications au sein de CraoWiki, RadioPhare, iGenerator, Les Explorateurs du Web, Zoomacom ou encore La Ruche.

    Aujourd’hui, me plaçant enfin dans la position d’entreprendre, il était nécessaire que je clarifie mon intuition pour que l’action puisse être partagée et durable.

    L’expression CodeSocial pour désigner le cœur du fonctionnement d’un projet repose sur l’analogie au fameux « Code Logiciel » plus souvent appelé « code source ». Quand un ingénieur, un développeur veut choisir un logiciel pour le faire fonctionner ou pour participer à son développement, il étudie le « code source » pour voir comment il est codé. Le « code source » est sensé donner les informations nécessaires afin que l’ingénieur ou le développeur puissent choisir en toutes connaissances de cause.

    Déf Wikipédia :

    “Le code source est un texte qui représente les instructions qui doivent être exécutées par un microprocesseur. Le code source se matérialise souvent sous la forme d’un ensemble de fichiers textes. Le code source est généralement écrit dans un langage de programmation permettant ainsi une meilleure compréhension par des humains. Une fois le code source écrit, il permet de générer une représentation binaire d’une séquence d’instructions — code binaire — exécutables par un microprocesseur.”

    On imagine très bien que la qualité d’un « code source » soit une des raisons du succès d’un logiciel et pas d’un autre. On peut aussi très bien imaginer qu’il faille une certaine rigueur dans le langage pour que le code puisse être compris et repris par d’autres.

    C’est à partir de cette analogie que j’ai construit le #CodeSocial de ChezNous afin de permettre aux lecteurs de choisir en conscience de s’impliquer ou pas. La raison fondamentale qui m’a poussé à creuser cette question est de permettre de créer les conditions de la confiance. Avec le temps, j’ai appris à quel point cette notion est fondamentale dans la réussite d’un projet réellement coopératif. C’est à mes yeux la seule façon de permettre la construction d’un bien commun géré de manière coopérative.

    Le CodeSocial est une analogie au code logiciel, donc ce n’est pas tout à fait la même chose.

    Tout d’abord, il ne s’agit pas de faire fonctionner une machine mais cela concerne un groupe d’humains dans son écosystème (le cadre d’un projet coopératif)

    Cette différence apporte une complexité à ne pas sous-estimer. Certains sont actuellement en train de tenter de réduire l’humain à la machine en pensant qu’ils arriveront à reproduire une humanité faite de 0 et de 1. Je suis loin de penser que les transhumanistes parviendront à cela sans perdre ce qui fait notre singularité : notre intuition, l’Amour, l’Art, l’empathie…

    Pour comprendre comment réussir à ce que le « CodeSocial » de ChezNous permette concrètement d’atteindre son objectif, je me suis intéressé à la sémantique de cette expression.

    Le Code Logiciel est une affaire de langage … le « CodeSocial » aussi.

    Déf : Code

    Le mot ‘code’ vient du mot latin codex, qui désigne un format d’écrit, de taille parallélépipédique et constitué de pages reliées entre elles.

    Déf : Social

    Relatif à une société, une communauté, une collectivité.

    (Par extension) (Politique) Qui se préoccupe du fonctionnement de la société et de ses conséquences.

    (Écologie) Qui vit en société

    (Botanique) Qualifie une plante qui forme des peuplements denses.

    Relatif aux sociétés commerciales, industrielles, financières.

    En mettant ces deux mots côte à côte, on arrive finalement à l’expression d’une vision globale. Le CodeSocial désigne donc l’ensemble des règles qui permettent le fonctionnement de l’organisation dans son écosystème.

    + explication de l’écriture en MotWiki à venir

    A partir de là , j’ai présenté la version 0.1 du CodeSocial de ChezNous au mois d’août 2012 avec l’écriture de la promesse de société. Le Code Social de ChezNous présente donc les différents modèles (Ce qui est donné pour servir de référence, de type ) sur lesquels se fondent les actions permettant d’atteindre nos objectifs.

    Le CodeSocial est l’imbrication harmonieuse de différents modèles :

    • économique et financier
    • écologique
    • technologique
    • social et humain
    • artistique et culturel
    • juridique

    Depuis, ce CodeSocial s’est précisé et a permis que ChezNous soit aujourd’hui une SAS à capital variable créé le 14 février dernier et compte 30 premiers actionnaires.

    Evidemment, comme le Code Logiciel, le CodeSocial n’est pas fait pour être figé dans le marbre mais pour évoluer en suivant la volonté collective. ChezNous, il a servi de base pour que nous nous retrouvions autour d’un objet partagé. Il sert aujourd’hui de base pour construire l’avenir de nos actions.

    Il me semble que de nombreux projets pourraient être regardés à travers ce prisme afin d’aller plus loin et plus en profondeur que les messages de communication qui sont souvent les seules informations disponibles pour se faire une idée et comprendre le sens de l’action.

    Les précisions sur le CodeSocial de ChezNous sont disponibles sur notre plateforme de contacts et de collaborations à toute personne qui accepte la seule condition demandée pour l’accès … la bienveillance.[/vc_column_text][vc_raw_html]JTNDaWZyYW1lJTIwc3JjJTNEJTIyaHR0cHMlM0ElMkYlMkZkb2NzLmdvb2dsZS5jb20lMkZwcmVzZW50YXRpb24lMkZkJTJGMXZtOERuVE9DSy0tQjlSOG9teTJtbXJ5Q0Fmd2VBUnRfWXRFNnVLM2hLZEElMkZlbWJlZCUzRnN0YXJ0JTNEZmFsc2UlMjZsb29wJTNEZmFsc2UlMjZkZWxheW1zJTNEMzAwMCUyMiUyMGZyYW1lYm9yZGVyJTNEJTIyMCUyMiUyMHdpZHRoJTNEJTIyNjU4JTIyJTIwaGVpZ2h0JTNEJTIyNDIzJTIyJTIwYWxsb3dmdWxsc2NyZWVuJTNEJTIydHJ1ZSUyMiUyMG1vemFsbG93ZnVsbHNjcmVlbiUzRCUyMnRydWUlMjIlMjB3ZWJraXRhbGxvd2Z1bGxzY3JlZW4lM0QlMjJ0cnVlJTIyJTNFJTNDJTJGaWZyYW1lJTNF[/vc_raw_html][/vc_column][/vc_row]

  • Raphaël

 Poli, Artiste en résidence à la Maison de ChezNous (printemps 2013)

    Carnet à la main, Raphaël écrit, dessine et réalise des croquis qui s’ils l’inspirent, seront reproduits en peinture grand format ou en sculptures 3D. Un artiste aux multiples facettes qui connaît le langage des planètes…

    Hébergé dans la chambre dédiée à la sagesse et la connaissance, dans l’aile gauche de la Maison (d’après le Feng Shui), tu as séjourné durant un mois au printemps 2013. Qu’est-ce que ton séjour t’a permis de réaliser ?

    Avant tout, j’ai découvert les logiciels libres, ce qui pour moi ouvre à pléthore de perspectives.
    J’ai aussi eu l’occasion de peindre sur des grands formats, de profiter de la nature et de me familiariser avec l’esprit de ChezNous que Mathieu incarne avec beaucoup de finesse.

    Les discussions que nous avons eues m’ont permis de me faire des repères sur la possibilité de créer ce monde que nous souhaitons. J’ai compris aussi en quoi il y a des parts d’utopie, et d’autres qui sont une évolution naturelle de la société.
    Que l’évolution se nourrit de l’utopie, que ce que nous créons est toujours lié à ce dont nous nous sommes imprégnés. J’ai souhaité m’immerger dans l’univers de ChezNous pour cette raison, parce que je sentais que cette façon-là d’entreprendre est en phase avec les nécessités de la société.

    Quel est, selon toi, le potentiel de ChezNous (plateforme et lieu-dit)?

    A mon avis, l’idée d’une conciergerie de proximité remplit un réel besoin. C’est effectivement quelque chose qui manque dans le paysage social actuel. Créer la possibilité de rencontres, de formations, de partage de ressources, consiste en fait à prendre en mains des choses qui sont laissées à l’abandon. »

    En phase de lancement, ce projet s’enrichit des points de vue de chacun. 
Recommanderais-tu d’y venir ? Pourquoi ?

    Oui je recommanderais d’y venir, comme pour se familiariser avec l’idée qu’on peut réellement créer quelque chose sans pour autant entrer en guerre avec le monde.
    C’est cette idée qui m’a donné envie de creuser,… Je souhaiterais que tout mon entourage envisage la possibilité de faire évoluer la société par des actions bien ciblées, citoyennes, non violentes et collectives.

    Comment es-tu arrivé à tes différentes pratiques artistiques ? Quel est ton parcours ?

    Je me suis toujours senti à l’aise en dessin. Ayant étudié la musique au conservatoire, j’ai commencé par tenter d’en faire mon métier. Mais je suis parti avec beaucoup trop d’ambitions !

    Plus tard, j’ai eu un prof de maths pervers et de jolies amies en section arts plastiques. Aussi j’ai sacrifié mon goût des sciences au profit d’une filière artistique. C’est comme ça que je suis entré aux Beaux-Arts de Bordeaux.

    Je dois bien admettre que j’ai un côté rebelle, qui a manqué de cadre. C’est peut-être pour ça aussi que j’ai choisi cette filière non reconnue socialement.

    
Qu’est-ce qui te motive dans la pratique artistique : l’écriture, le dessin, la peinture, la 3D…?

    Ce qui me motive, c’est le fait d’employer ma vie à co-créer : j’ai envie d’être en première ligne en ce qui concerne les vagues de conscience nouvelle. Ce qui suppose accepter le « brouillon » qui est toujours le début de tout !
    Je suis enthousiasmé par le sentiment de découverte, de recherche.

    La 3D m’a vite séduit car j’y ai vu le début d’une matière idéale: solide et facile à modeler.

    Dirais-tu que tu as un style ? Comment caractériserais-tu tes ouvrages ?

    En musique j’ai trouvé mon style au bout de dix ans. Pour ce qui est du dessin, j’ai beaucoup changé de style, et il y a eu des époques où je négligeais cet aspect du travail. Aujourd’hui, je pratique le dessin dans la lignée de la calligraphie chinoise, en méditant sur le trait en train de se tracer.

    Cela donne un style à mon cahier bien sûr. Mais je ne pense pas qu’on puisse dire que c’est encore « mon » style. Si j’ai un style il me faudra encore quelques années de pratique pour le découvrir.

    De mon point de vue, cette idée d’avoir un style est une façon de s’attacher à son moi. Et le souhait de mon moi n’est pas que je m’attache à lui. Cela peut paraître contradictoire mais cela ne l’est pas.
    Le moi est un reflet de l’infini, et il est naturel qu’à un moment, l’esprit d’éveil se manifeste en nous, et nous fasse voir que ce moi [cette transition] doit être aimé vertueusement, sans attachement excessif.

    page_de_cahier

    Tu as une grande connaissance de l’astrologie.
    Depuis quand l’exerces-tu ?

    J’ai commencé à étudier l’astrologie en 2001. J’ai réalisé ma première consultation en 2006 mais à l’époque je n’ai pas continué les consultations car j’avais l’impression d’emmener les gens sur de fausses pistes. J’ai donc arrêté les consultations. Lorsque je les ai reprises en 2012 je suis parti sur une méthode précise, et une certaine implication du consultant. Cela a amené de beaux échanges et m’a motivé à poursuivre.

    Comment as-tu commencé ? Pourquoi ? Qu’est-ce que cela représente pour toi ?

    J’ai commencé l’étude de l’astrologie pour me faire une idée de l’avenir de l’enfance de ma fille qui est née dans un contexte de rupture. Cela m’inquiétait et j’ai été efficacement rassuré.
    En fait, l’astrologie est une tentative de comprendre le monde, et l’une des plus fructueuses. Mais ces tentatives restent aussi de l’ordre du mental, et il est bon de bien s’en souvenir lorsqu’on y a recours. L’expérience est au-delà de sa représentation.

    Est-ce que cela a changé ta vision du monde ? En quoi ?

    Oui mais je n’en suis pas très content. J’espère plus de ma pratique du Bouddhisme.
    Disons que l’astrologie m’a amené à considérer que ce monde est un lieu d’apprentissage. Cela m’a amené à m’émanciper des repères de la société qui n’envisage la vie qu’en termes de « succès ». J’ai compris que ce qui se jouait dans la vie était bien plus profond, et n’avait pas besoin que les autres s’en aperçoivent.

    Chacun vit quelque chose de grand, de passionnant, d’héroïque, et que cette grandeur-là peut passer totalement inaperçue. Parfois les combats les plus méritoires sont ceux que l’on mène à l’encontre même de ceux qui s’intéressent aux mérites.

    Tu te présentes comme ‘Artiste – Astrologue’.
    Quel(s) lien(s) fais-tu entre ces deux pratiques ?

    Disons que mon nœud sud ce serait « artiste » et mon nœud nord « astrologue », ce qui suggère que je viens de la matrice de création et que je me dirige vers le partage relationnel humain. C’est un peu un rapport de complémentarité entre les deux : l’un est l’extérieur l’autre est l’intérieur. On constate que ce dont on a besoin, c’est la synthèse des contraires ; on
    n’a pas besoin de privilégier l’un sur l’autre.

    écriture en plein air

    Tu poursuis l’ordination en qualité de Bodhisattva. Souhaites-tu nous parler de ta pratique du ZEN ?

    Comme dans toute cette interview, mes propos vont restés succincts, et forcément un peu naïfs et inexacts. Mais je suppose qu’il vaut mieux dire quelque chose qui permette au lecteur de disposer de repères, plutôt que de le laisser imaginer tout autre chose.

    Ma pratique entre dans un cadre souple. Disons que la base repose sur des temps de méditation et de travail au Centre Zen deux fois par semaine, de deux à cinq heures de suite. Ensuite, j’ai un temps de méditation quotidien auquel je me tiens avec souplesse. Mais, il n’est pas évident de savoir quand on passe de la souplesse à la négligence, donc méfiance ! Enfin, il y a les sesshin (retraites) jusqu’à présent j’en faisais deux par ans, et là j’envisage de passer à 5.

    Comment as-tu commencé ? Qu’est-ce que cela t’apporte ?

    J’ai eu un épisode en 2001 où je m’attendais à avoir mon éveil sous un an. J’ai dû tempérer cette ardeur (car j’ai eu une « ouverture du cœur » qui s’est un peu compliquée), et j’ai peu à peu découvert diverses facettes de la vie spirituelle.

    La méditation assise est arrivée entre 2004 et 2008 intuitivement et sporadiquement. C’est en 2009 que j’ai fait ma première sesshin, grâce à Fanny de Rauglaudre. Par la suite ma pratique a été régulière et je l’approfondis peu à peu.

    Difficile de dire « ce que ça m’apporte » parce que cette question me place dans une perspective d’un moi qui viendrait butiner des fleurs. Lorsque j’ai découvert le centre zen, j’ai eu un sentiment que « ça me sauvait » et j’en suis encore sur une sorte de conception de cet ordre, si tant est qu’on ait besoin d’être sauvés ! En fait je découvre la vie que je vis, je l’oriente, je pose des vœux très ambitieux pour tous les êtres et je m’emploie à les faire avancer. Mais la pratique du zen n’est pas quelque chose qui se mène par la volonté seule, il y a des efforts de volonté dans la pratique.

    La voie ne cesse de nous emporter vers l’éveil, parfois de façon violente. La pratique consiste aussi à accepter de faire ce chemin-là. Le zen n’est pas du développement personnel, même si le moi est mis à contribution. La voie nous amène bien au-delà, également à travers les épreuves et la souffrance, qui sont là de toutes façons.

    Contact : raphaelpoli@wanadoo.fr
    Sa page Facebook et son compte twitter centralisent sa production quotidienne (blog, dessins, photos, brèves).

    Photos et propos recueillis par Gaelle Ternisien pour ChezNous