Auteur/autrice : Mathieu Coste

  • Du clin d’œil de Yak à l’éclosion d’un symbole

    Du clin d’œil de Yak à l’éclosion d’un symbole


    Compostage graphique de La Révolution du Sourire


    Il est venu, un jour, faire un clin d’œil à la Révolution du Sourire.

    Yak, personnage lumineux imaginé par l’artiste Yacine Ait Kaci (alias ELYX), a souri au monde et à notre mouvement.
    Il a accompagné une phase d’élan, de rayonnement, de reliance joyeuse.
    Il a incarné la créativité, la légèreté, la puissance universelle des symboles partagés.

    Il est venu nous dire bonjour lors d’ Open Geneva en 2018.

    Depuis nous l’avions gardé comme ambassadeur. C’était fait avec coeur et avec le temps peut être avait il envie de continuer son chemin. Peut être ne l’avons nous pas assez écouté. Il faut avouer qu’il y avait beaucoup de bruit autour de la révolution du sourire.

    Avec la période de compostage créatif, c’est l’émergence d’un mouvement intérieur, d’un appel vers la sobriété vibratoire, la présence sensible, le retour à la source.

    C’est de là qu’est né un symbole vivant, fruit d’un compostage patient et profondément relié.


    ODD et culture de la paix : des intentions fécondes, et un souffle à poursuivre

    Nous reconnaissons la richesse des Objectifs de Développement Durable et les intentions portées par l’ONU comme la Décennie pour une culture de la paix.
    Nous y avons activement contribué : projets, rencontres, hackathons, moments de co-création.

    Et nous ressentons aujourd’hui un élan pour explorer au-delà de ces cadres.
    Pour accueillir la complexité du vivant, pour honorer la profondeur de la reliance.

    Nous aspirons à un espace où la pensée respire, où la création émerge depuis l’intérieur, et où le lien au monde se tisse à partir du soin, de l’écoute, de l’intention profonde.

    C’est dans cet esprit que nous avons posé l’#EspritOff lors des 20 ans de l’Université de la Terre à l’UNESCO : un geste de reliance, libre et vibrant.


    Le D#CS et WeMob : un souffle libre et radical

    Avec le D#CS, accompagné de la dynamique vivante de WeMob, nous choisissons une autre manière de faire : organique, ouverte, fractale.
    Nous n’argumentons pas, nous résonnons.
    Nous ne cherchons pas à représenter le monde, nous choisissons de l’habiter pleinement.

    Et c’est dans ce souffle qu’est apparu le symbole de La Révolution du Sourire :

    Un sourire en spirale, un mouvement intérieur, une onde d’amour.
    Il ouvre à l’imaginaire, il éveille la sensibilité, il invite au lien.
    Il suggère, résonne, et accompagne sans imposer.

    Comme tout ce qui est vivant, il est en capacité de grandir, se métamorphoser, se transmettre.
    Il est né d’un mouvement juste, d’un souffle d’amour, d’un choix de reliance.


    Et maintenant ?

    Nous continuons à ressentir de la gratitude envers Yak.
    Il fait partie de notre récit, comme un allié sur le chemin.

    Et pour ce nouveau cycle, un symbole vivant nous accompagne.

    Avec lui, l’espace s’ouvre, la joie s’ancre, et les sourires deviennent des actes de reliance, de poésie, de transformation.

    à suivre….

  • 📢 En Construction Collective & Contributive

    Ce site fait partie de l’écosystème D#CS (Framework #CodeSocial), une approche open source d’innovation sociétale qui transforme nos vulnérabilités en force collective à travers le compostage personnel et collectif.

    Processus Vivant : Cette démarche est en cours d’évolution permanente. Des bugs ou imperfections peuvent apparaître – ils sont autant d’opportunités d’amélioration collective. Vos retours et expériences enrichiront naturellement l’ensemble du processus.

    🌱 Chaque brique contribue à sa façon à cette transformation

    💡 Découvrir comment nous transformons les défis en innovations | 🤝 Rejoindre notre espace de dialogue constructif | 🌿 Participer aux travaux en cours pour co-construire la mutuelle des connaissances.

    Ensemble, transformons nos expériences, même difficiles, en opportunités d’évolution collective.

  • Freescape, quesaquo ?

    Place au Libre

    Numériques, les créations se détachent de leurs supports matériels et échappent à l’obsession de la rentabilité financière. Images, musiques, algorithmes sillonnent la planète jour et nuit sur le réseau Internet. Et tandis que des armées de juristes planchent sur la manière de vendre les idées et de privatiser le savoir, que des techniciens pervertis imaginent de nouvelles chaînes pour tenter de les réduire en servitude, une rumeur s’élève : oui, glisse-t-elle à nos oreilles, ce savoir, ces idées devraient être le patrimoine de l’humanité, libres comme l’air, libres comme l’eau, libres comme la connaissance.

    Initié par les logiciels, cet insaisissable mouvement du Libre s’étend aujourd’hui à l’ensemble des domaines de la production du savoir et de la création, de la musique à l’art, de la littérature à la vidéo…

    Pendant que le format de compression MP3 et ses myriades d’indépendants font vaciller le pouvoir des géants de l’édition musicale, quelques figures de l’édition réclament le paiement du prêt en bibliothèque. Nous préférons le gamin bidouilleur à l’artiste en costard. L’explorateur de nouveaux collectifs à l’opportuniste de la stock option. GNU/Linux à Microsoft. Et pas seulement par romantisme. Question de prix, sans doute un peu, mais surtout de qualité, de perennité et de liberté.

    Au-delà de la gratuité, peut-être même au-delà des valeurs de partage qui soudent cette communauté informelle, le Libre est fondé sur l’idée que, dans le domaine de l’immatériel, l’efficacité sociale, économique et culturelle ne peuvent procéder que de la libre circulation des savoirs et de la libre association des producteurs.Le Libre n’est pas qu’une belle utopie. En phase avec cette nouvelle ère de l’immatériel, il ne rejette en aucune façon la juste rétribution des créateurs. Il suppose simplement que cette rétribution peut s’exercer de mille façons, monétaires ou non monétaires, par la coopération et la

    circulation de l’information, par l’échange de connaissances autant que par le paiement a posteriori. Mieux, en préférant la concurrence créatrice à la concurrence prédatrice, en refusant les notions de propriété exclusive et de stricte division du travail pour favoriser l’échange et la coopération, ces acteurs tissent les contours d’un nouveau mode de production. Une autre voie à creuser. A étudier. A vivre.

    Là ou les tristes sires du vieux monde cherchent à sauver leurs privilèges par la mise en marchandises de nos moindres espaces de liberté, à perpétuer leur pouvoir, changeant l’abondance en pénurie, le mouvement du Libre veut dessiner peu à peu une nouvelle façon de vivre ensemble, une société de création sans oligarchies économiques ni frontières de castes culturelles ou politiques, sans distinctions autres que celles de la reconnaissance des pairs et de l’utilité commune.

    N’en déplaise aux parangons de ce nouvel Eldorado du marché, la Net Economy est un leurre. Car sous ses tonitruants habits médiatiques se confondent les rêveurs réalistes qui cherchent à construire doucement une autre économie du monde et les opportunistes de toujours qui répètent inlassablement les pires déviations de nos systèmes entre les fils de la toile électronique.

    Ouvrir le champs des possibles. Et susciter un débat qui puisse rassembler des gens de plume et de paroles, des ouvriers du réseau comme des patrons de l’électronique, des visiteurs en quête de sens comme des artistes en traque de spectateurs actifs, des individus de partout et de nulle part, de l’édition et de l’art contemporain, de l’enseignement et de la recherche, des circuits de l’entreprise et des territoires alternatifs, des univers de l’informatique et des paradis de la musique.

    Freescape et la liste de diffusion [escape_l] sont nés d’une volonté de créer un espace transversal de réflexion et d’action ouvert à tous, un carrefour d’échange et d’information entre tous les acteurs du Libre d’hier et de demain, d’un instant ou d’une vie. Un phalanstère, une place de palabres autant qu’un bel observatoire, car notre propos est de réfléchir sans servir le moindre dogme, de vivre et non se survivre, de construire et non de subir.

    Avec vous en toute liberté..

  • LE TOUT INSTITUTIONNEL APPARTIENT AU PASSÉManifestePOUR UNE RÉPUBLIQUE CIVILE ET DE RÉSEAUX

    2 février 2001

    par Jacques ChatignouxOlivier Zablocki

    La Constitution crée en droit, des citoyens libres, égaux et fraternels. Cela est, par le travail de nos anciens, une conquête de l’humanité.

    L’Internet offre à ces mêmes citoyens une opportunité de plus pour être, au travers de leur énergie personnelle, des acteurs indépendants et autonomes de cette liberté, de cette égalité, de cette fraternité entre les hommes comme entre les peuples. Ceci est un usage éclairé d’une technologie.

    Aujourd’hui, nos sociétés sont régies par des règles de droit, des valeurs idéologiques, cultuelles, culturelles et par des pratiques sociales qui privilégient la plupart du temps :


    -  La référence à une organisation sociale explicite dont les dénominations varient selon les contextes (Etat, administration, société, association, collectivité, syndicat, chambre etc…). Certaines de ces organisations sont mentionnées dans la Constitution mais toutes reviennent souvent à une interprétation juridique de l’affectio societatis.


    -  La délégation juridique de responsabilité dont les dernières décennies ont vu (à travers ce que l’on appelle communément les affaires) les limites et les avatars dans l’exercice des pratiques publiques, privées ou associatives. L’expression des corporatismes en tous genres confortant cette dénégation des responsabilités, des engagements mais aussi des sanctions avec la formule désormais célèbre « responsable mais pas coupable ! » ou avec la forfaiture que constitue l’amnistie en matière de financement des partis politiques.


    -  L’usage de valeurs, plus ou moins partagées et identitaires, sur lesquelles les dernières enquêtes confirment une certaine stabilité des références à la famille et à l’ordre social, l’expression d’un désir d’autonomie, l’engagement dans des communautés sous des formes individualistes et de valorisation immédiate du plaisir etc…


    -  L’exploitation « verbeuse » des mots et des concepts, pour être dans l’air du temps et donner le change afin de cacher des incapacités à l’innovation, à la transparence de l’exercice public, à la créativité utopique urbaine, à la valorisation de nos patrimoines locaux, à la protection de nos ressources naturelles…


    -  Le caractére monétaire de toute valeur ajoutée marchande. L’échange est trop souvent une simple valeur monétarisée.

    L’arrivée d’Internet dans le paysage de nos pratiques collectives nourrit une succession de ruptures qui sont en elles-mêmes fondatrices :


    -  Le réseau est seul maître à son bord. Pour preuve toutes les tentatives de régulation d’Internet ne peuvent s’établir par le biais d’une organisation classique. On fera désormais appel au forum public qui est en soi un réseau. Tout agression contre le réseau crée immédiatement un effet démultiplicateur de contrefeux.


    -  La parole est libre et responsabilisée par la référence à un code moral de valeurs et d’attitudes : la netiquette. L’écrit domine pour l’instant mais l’oralité et l’image interactive pointent leur nez derrière la petite lucarne. En cas de non respect de ce code, la réponse sera plutôt du domaine de la réprobation voir du mépris.


    -  Chaque citoyen est à égalité de chances. Internet est un des supports de communication les plus modiques qui soient. La communauté des artisans du logiciel libre offre gratuitement à chaque citoyen les outils pour communiquer, apprendre ou pour rendre visible son expression personnelle.


    -  L’accès à Internet est facteur de fraternité et de solidarité. Ouverture entre les hommes, connexion des savoirs, sentiment identitaire d’appartenance à des communautés porteuses d’actions, de préoccupations, d’utilités, d’amitiés…


    -  Modèles économiques de la gratuité et de la monnaie peuvent coexister. L’économie de la gratuité est viable car elle amplifie les lieux de création de valeur ajoutée en matière d’innovations technologiques et sociales. L’économie de la monnaie est utilisable par internet qui en facilite les référents et les transactions classiques de l’univers marchand.

    Face à ces constats qui sont des vérités simples, nous, fondateurs de réseaux civils invitons nos lecteurs à s’interroger sur les quelques pistes suivantes et à rejoindre librement les pratiques civiles et de réseaux proposées.


    -  Le tout institutionnel est du passé. On ne peut fonder l’évolution d’une société civile sur les seules organisations à base juridique, les seuls financements à caractère marchand ou relevant du transfert financier public. Place aux communautés en réseau sans nécessité d’un fondement juridique. Le réseau civil est une des réponses.


    -  L’énergie civile de chaque citoyen est une richesse collective. Il n’est pas besoin de faire partie d’une quelconque organisation pour l’exprimer. Place aux initiatives individuelles et civiles porteuses d’énergie.


    -  Le réseau est un centre de ressources. Chacun peut y contribuer, chacun peut en tirer profit. Qui donne reçoit sur Internet. Place aux lieux de partage gratuit du savoir et à un accès libre aux bureaux virtuels de travail.


    -  Les lieux des décisions publiques ou privées doivent être co-produits par le débat et l’exercice du sens critique. Place aux lieux collectifs de débats pour exercer la co-production et la co-régulation des décisions qui nous concernent.


    -  L’émergence de projets locaux fondés sur des énergies individuelles ou de communautés est la richesse d’une nation. Place aux porte-voix qui accompagnent gratuitement l’énergie de chacun.

    Si vous partager le propos et souhaitez l’enrichir, créez votre propre réseau civil et rejoignez avec conviction l’exercice collectif d’une pratique civile de gouvernement.

    Ne cherchez pas à signer ce document, ce n’est pas une pétition…mais un manifeste. Faites le circuler, il est libre de tout droit… Agissez, libérez vos énergies personnelles et participez au forum qui fait suite ici.

    A bientôt dans l’action.

  • PAR OÙ COMMENCER ?LettreÀ QUELQUES MILLIONS DE JEUNES TROTSKISTES D’UN JOUR

    23 avril 2002

    par Henri Guéguen

    Avant-hier : vote d’impulsion pour un communiste. Hier : participation d’impulsion à une manif anti Le Pen. Après ça, quoi ? Honnêtement : être réactif juste le jour où les bornes sont dépassées, c’est tout de même pas très très actif, et pas très très sérieux… Pour sortir de la situation par le haut, faudra quelque chose d’un peu plus conséquent, …ou bien de plus modeste, allez savoir !

    Et aujourd’hui : culpabiliser ? Puis demain : se rattraper en se jetant dans les premières activités politiques venues ? Par exemple, attendre d’un ex-candidat qu’il vous dise ce qui ne va pas et, en prime, comment changer les choses ? Misère ! Ce qui s’achève par à-coups en ce début de siècle, c’est un cycle mitterrandien : celui qui a vu la majorité des porteurs de valeurs que l’on dit de gauche tout attendre de a jusqu’à z d’un pouvoir délégué ; cette période a tout bonnement saigné le potentiel d’activité civile de la société. Mais s’achève aussi un cycle plus ample, vieux de deux siècles : celui où dominait la croyance qu’une convergence allait de soi entre l’intérêt public et les intérêts particuliers de dirigeants républicains – bien entendu sous les nobles couleurs bien françaises des droits de l’homme, de la démocratie, etc.. De grâce, rompons avec ces redoutables illusions ! Or, des jeunes ont le mérite d’avoir pris, avant les autres, leurs distances d’avec ces attitudes. Ce n’est donc pas pour eux le moment de revenir en arrière ! Mais ce fut pour – à ce jour, et du moins à ma connaissance – ne rien inventer qui mette davantage l’humain à l’abri de ses propensions à la domination et à la haine ; en regard de cette tâche incessante, les dénonciations d’un jour sont à peu près inopérantes.

    Alors : comment aller plus loin ? En adhérant à l’une des organisations trotskistes ? ou à – que sais-je – Attac ? J’ai peur qu’en ces lieux les réponses précèdent les questions. Le vieux soixante-huitard non repenti que je suis a une perche à tendre, croit-il : faire de la politique, c’est d’abord s’occuper nous-mêmes de ce qui nous regarde. Et dieu sait si ce qui nous regarde est ample et varié. Or, je vois des jeunes en majorité faire où on leur dit de faire ; les plus avancés dans des études autant que les autres, si ce n’est davantage. Ils auraient donc rejeté l’idée d’un guide visiblement politique, mais pour se jeter dans les bras d’autres guides plus insidieux. Regarder cette situation en face conduit à envisager de tout reprendre à zéro. Non pas en priant pour une sixième république, ce qui n’a pas beaucoup de sens en soi. Mais en inventant, enfin, l’autonomie civile de la société.

    On me dira : c’est Sisyphe, ça !

    Ben oui, c’est Sisyphe, y a pas d’autre mot.
    Et deux questions se posent.
    Quand commencer ? Réponse : maintenant, comme hier, et comme demain.
    Par où commencer ? A mon humble avis, par le Débat.

    D’un côté, dans ce qui fait notre quotidien, tout est neuf, inconnu, incertain. De l’autre, cette société ne pratique jamais le débat qui permettrait d’y voir plus clair. On n’a même pas idée de comment s’y prendre pour ça ! Oh, certes, des débats, il nous est proposé d’en écouter à la pelle dans les médias. Oh, certes, il existe des réunions-débats et conférences-débats, mais s’il en est une sur cent qui mérite réellement le nom de débat, c’est bien le bout du monde. Idem des forums & co dans l’internet. Nous en sommes, à vrai dire, réduits à vivre dans une « démocratie » où nous-mêmes, jamais nous ne débattons publiquement et en face-à-face, y compris des sujets qui fâchent : y a tout de même là un indice grave ! Comment, dans ces conditions, s’étonner que ce quotidien fasse peur, de plus en plus peur, et qu’une partie des citoyens n’aspire qu’à se mettre la tête dans le sable, tandis qu’une autre a une préférence pour casser ce qu’il est possible de casser ? Chacun aura reconnu ici les ingrédients d’un cocktail devenu célèbre sous le nom d’ »insécurité », authentique problème si on le considère dans toute cette ampleur-là ; et problème qu’on ne fait qu’aggraver quand se vote, en guise de cache-sexe, une loi favorisant un supplément de contrôle de l’Etat sur les citoyens. Un pays connaît l’insécurité qu’il génère, lui, en tant que tel ; pas d’abord celle que génère telle ou telle de ses parties.

    Or, les situations de crise – qualité non négligeable – sont propices à l’ouverture de nouveaux débats. Elles font ouvrir un peu plus grand les oreilles, car l’envie de s’exprimer est alors équilibrée par l’envie d’écouter, ô combien plus rare. « Putain, faut qu’on s’cause ! » tel était le message reçu hier d’un correspondant invitant son cercle de connaissances à se réunir. Oui mais, voilà : nous devons écouter aussi très au-delà de notre cercle de connaissances. Par exemple : j’aimerais écouter, et que s’écoutent, au cours d’une même séance, dans un même lieu, deux-trois électeurs non-racistes de Le Pen, deux-trois non encartés ayant préféré un candidat trotskiste, deux-trois votants blanc, deux-trois abstentionnistes, sans oublier deux-trois ayant opté pour celle pour qui j’ai personnellement voté, Taubira, et puis d’autres. Non pas des personnalités déjà rodées à la politique et aux tribunes, non : des gens comme vous et moi, qui auront préalablement préparé à fond leurs interventions ou y auront été aidés (bricoler serait la meilleure façon de faire capoter l’expérience).

    Tout de même, en être réduits aujourd’hui à tendre l’oreille pour boire les propos de tel ou tel analyste du complexe Business/Etats/Medias nous expliquant doctement ce qui vient réellement de se passer dans ce pays, et puis ce qui va maintenant se passer, c’est un comble, après l’étalage d’incapacité dont on vient d’avoir la preuve. Diantre ! c’est en nous confrontant mutuellement que nous aurons, nous-mêmes, la réponse à ces questions ; certainement pas en nous en remettant aux pseudo-sachants.

    Il est plus que certain que, si l’intention – que dis-je ? la ferme volonté ! – à long terme des organisateurs de telles rencontres (que je propose comme un début) est de re-fonder la République sur l’authentique Débat, il en jaillira des perspectives qu’aucune organisation déjà existante ne pourrait proposer efficacement ; tout simplement parce qu’aucune n’en a même la notion.

    Hannah Arendt a évoqué la joie et la satisfaction qui naissent d’être en compagnie de nos pareils, d’agir ensemble et d’apparaître en public, de nous insérer dans le monde par la parole et par l’action, et ainsi d’acquérir et de soutenir notre identité personnelle, et de commencer quelque chose d’entièrement neuf.

    Utopique, ça ? allons donc !

    Henri Guéguen

  • 36 Photos pour la Révolution du Sourire

    Nous pouvons tous participer à transformer la réalité et construire le renouveau de l’humanité… y croire avec amour et intégrité c’est le début d’une autre réalité… Le futur se construit dans notre capacité à rêver ensemble et à construire ces rêves en réalité concrète.

    Nous sommes tous une partie de la solution. C’est en développant la coopération, l’entraide, l’intelligence collective à partir de chaque territoire que nous pouvons réussir à transformer les problèmes en solutions. C’est cette conviction que le changement viendra de chacun de nous, relié aux autres, qui nous a conduit à lancer 36 photos pour « la révolution du sourire »

    36 photos pour la révolution du sourire, jeu de société pour développer la qualité de vie, met en lumière le patrimoine local, permet de le questionner et de construire ensemble des réponses. La co-construction des réponses est ce que nous appelons une “mission” du jeu dont le but est de développer la qualité de vie au temps de la révolution numérique. Chaque photo est une invitation à la conversation, à la connaissance, à la rencontre et au co-développement du système d’information territorial en bien commun. Ainsi, à partir d’une simple photo, nous nous mettons en mouvement et transformons notre environnement. De façon ludique, nous développons l’économie de proximité, dynamisons le lien social, valorisons l’existant, développons les richesses du territoire, soutenons l’initiative et favorisons la coopération citoyenne.

    Photographier ce qui, à proximité de nous, nous questionne est un bon moyen de mobiliser les consciences. C’est un premier pas simple à faire pour nous mettre en mouvement. Nous sommes aujourd’hui de plus en plus nombreux à être équipés de smartphones et n’avons jamais produit autant de photos. Prenons conscience de leur possible impact pour nous en servir dans le but de transformer le monde.

    Par exemple, la photo d’un potager permet de soulever des questions au sujet de notre alimentation ou des espaces cultivables. Ou encore, la photo d’un bâtiment vide qui se dégrade dans notre rue où on habite permet de nous interroger sur la faisabilité de sa réfection et son usage futur. Pour chaque question qui émerge, une équipe peut se constituer pour y répondre de façon concrète et faire ainsi naître une mission. Les différentes missions sont toutes reliées les unes aux autres et participent ainsi à développer un territoire apprenant, contributif, symbiotique et mobilisé pour sa transformation. Le jeu permet à chacun de prendre part aux transitions en cours et entraîne des actions concrètes dans la vie des joueurs, qui améliorent ensemble leur quotidien. Si chacun fait un peu, nous en bénéficions tous !

    L’énergie de notre attention donne son architecture à ce monde. Nous pouvons construire ensemble une nouvelle réalité, à partir de chaque quartier, de chaque village. Ce jeu est une invitation à comprendre notre immense pouvoir dans un environnement où monde numérique et monde physique n’ont jamais été ainsi imbriqués. L’expression “Nos pixels façonnent le monde” pourrait en résumer le propos (voir 4e de couverture). Le “super pouvoir” dont chacun de nous est aujourd’hui doté peut s’appliquer à l’ensemble des domaines qui font notre quotidien.

    Le jeu, dont chaque mission est conçu comme une « graine de connaissance » duplicable, n’a pas de frontière géographique. :

    Lancé à partir de n’importe quel territoire ce Jeu Joyeux est viral. Il peut se déployer à l’échelle du globe.

    Réintroduire le jeu pour se réapproprier la vie de la cité et prendre part aux transitions en cours nous semble nécessaire et très excitant.

    Dans la vie il n’y pas de solutions. Il y a des forces en marche : il faut les créer et les solutions suivent. Antoine de Saint-Exupéry

  • SAS ChezNous : Informations Générales

    SAS ChezNous : Informations Générales

    • Forme Juridique : SAS à Capital Variable
    • Communauté
      • Publics Visés
        • des auteurs (auteurs des missions : Mathieu, Gaëlle, Tim, Solange, Mike, Patrick, …. )
        • des contributeurs volontaires (les joueurs)
        • des intervenants sur mission (les prestataires)
        • des clients (via le catalogue contributif)
        • des abonnées (au jeu, au média…)
        • des sympathisants (abonnés à la newsletter, membre du groupe FaceBook)
        • des associés
        • les habitants (particuliers, organisations privées et publiques)
        • les auteurs « d’ouvrage actif »
      • Taille
        • 42 sociétaires
        • 890 sympathisants directs… (les amis de ChezNous)
        • Nombre de contributeurs actifs : 10
        • Nombre de salariés : 0
      • Sociologie des parties prenantes
        • Mixité Femmes / Hommes
        • Mixité Sociale
        • Mixité de compétences
        • Mixité Générationnelle
    • Système d’information : ETCC (Environnement de Travail Contributif et Connecté) à partir de http://cheznous.coop
      • Interne
    • Métiers et compétences
      • Métiers :
        • Editeur
      • Compétences
        • intelligence collective
        • coopération
        • animation de communauté
        • Economie Contributive

    lien vers la dernière version du #CodeSocial

  • La Pyramide Inversée

    La Pyramide Inversée

    Dans la démarche #CodeSocial, le “bien commun” se construit à partir du modèle de la pyramide inversée, un modèle constitué des interactions de trois types d’acteur : auteur, éditeur et producteur. L’objectif de l’organisation en “pyramide inversée” est de créer la confiance et les conditions de la coopération.

    « Tout d’abord vient l’idée ; puis l’organisation de cette pensée en idées et en plans ; puis la transformation de ces plans en réalité. Le début, comme vous le remarquerez, est dans votre imagination . »

    Structure de la pyramide :

    L’auteur ou les auteurs (dans le cas de ChezNous, il s’agit de Mathieu Coste) est celui qui porte l’idée et qui construit le démarrage du projet. Il prépare le moment où le projet peut devenir collectif. Il crée les conditions de la coopération. L’auteur définit l’orientation ou « ligne de conduite » propre au projet ; il pose les  grands principes et les limites pour indiquer à l’éditeur les critères qui permettront de formuler les règles de fonctionnement de la communauté autour du projet. L’auteur garde une influence (consultative) mais n’est plus le seul à décider dès lors que l’éditeur et le producteur entrent en jeu.

    L’éditeur  est celui qui garantit les conditions de fonctionnement de la communauté. Il porte les questions financières et juridiques. Il crée des liens forts et contractuels. Il maintient le Système d’Information et les conditions de son  animation. Il met en œuvre les volontés des contributeurs.  Il s’assure de la cohérence entre ce que propose le contributeur et le projet initial de l’auteur. L’éditeur à la responsabilité de l’évolution du #CodeSocial au regard des contributions tout en gardant à l’esprit l’esprit initial du #CodeSocial.

    Les contributeurs  sont les membres de la communauté des bénéficiaires de l’idée. Ils utilisent leur droit d’initiative en participant à la vie de la communauté. Ils participent un minimum en garantissant un minimum d’attention à la vie de la communauté. Ils constituent une sorte d’assemblée générale permanente. Les interactions au sein de la communauté produisent des richesses (projet, sous projet, recherche collective de solutions, réseau d’entraide…). La matrice de richesses permet de valoriser ceux qui participent et s’impliquent beaucoup tout en permettant et respectant les micro contributions.

    Les flux de la pyramide :

    Au début il y forcément l’investissement dans la conception de l’idée, dans l’oeuvre proposé par l’auteur. L’auteur garde la propriété de la marque et négocie sous le mode du consensus un contrat de licence de marque avec l’éditeur. Les contributions des premiers contributeurs fondateurs sont pris en compte dans le capital immatériel du projet à travers la tenue des matrices de richesses. ChezNous mène une recherche action sur la visualisation et la prise en compte du capital immatériel afin de devenir un outil de pilotage dans les décisions stratégiques.

  • ETCC ? Un espace de travail contributif et connecté

    ETCC ? Un espace de travail contributif et connecté

    Coopérer + Echanger + Débattre + Décider + Partager + Rencontrer + Co-écrire + S’inspirer + Brainstormer + S’informer + Discuter + Créer

    Un ensemble d’outils (numérique ou pas) sont proposés afin de faciliter les échanges et les contributions. L’ensemble de ces outils sont utilisés dans la vie du réseau à travers les différents projets développés dans le réseau.

    Ce dispositif numérique et humain assure les interconnections et les intégrations entre les différents outils afin que chaque membre puisse participer en fonction de ses usages. Nous produisons une recherche action sur les dynamiques collaboratives entre acteurs autonomes et reliés par l’utilisation complémentaires de technologies numériques et sociales.

    L’ETTC représente l’ensemble des outils qui permettent d’animer la démarche d’animation d’une graine de connaissance.

    Un ETCC permet  de :

    • relier les équipes distribuées,
    • de permettre à chacun de suivre et participer à la vie du réseau
    • faire de l’inclusion et du partage avant des évènements,
    • s’organiser, échanger, produire, créer en amont des évènements
    • être plus productif pendant l’évènement avec un travail et une documentation en continu,
    • co-construire un projet,
    •  maintenir le lien dans le concret y compris pour oeuvrer sur des projets après, aller au delà de l’effet limité de la carte de visite

    Proposition V1:

    La V1 doit permettre de construire à partir d’usages concrets afin d’affiner les pratiques et de permettre le développement sur mesure d’une version OpenSource basée sur le Web Sémantique et les réseaux distribués. Les données produites dans la V1 seront interopérable avec la V2

    Descriptif d’un ETCC

    + Une documentation active transparente du projet

    + Un lieu pour créer des documents collaboratifs en mode synchrone

    + Un lieu pour la gestion de projet

    + Un lieu pour la documentation

    + Un lieu pour la gestion d’agenda partagé

    + Un lieu pour la veille collaborative

    + Un lieu pour l’éditorialisation thématique

    + Un lieu de prise de décisions

    + un lieu pour la co-constructon et l’allocation de budget

    + un lieu pour la gestion de contacts

    + Une plaque verte afin de collecter l’ensemble des flux de la communauté

    + Supports à l’usage

    • Outil : conciergerie et documentation des bonnes pratiques d’inclusion et d’animation de communautés décentralisées
    • Usage : suivi  et conseil pour accompagner les usages et la mise en oeuvre du dispositif ETCC (ex : process d’inclusion, doodle, définition de rôles, typologie de réunion…)

    + Des ambassades sur les réseaux sociaux

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    • Communecter
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  • #CodeSocial … au départ une idée

    #CodeSocial … au départ une idée

    Pourquoi un code social ?

    Voilà quelques temps que j’utilise l’expression pour désigner une intuition qui m’a animé dans le cadre du développement de projets basés sur la coopération.

    J’ai longtemps eu du mal à l’exprimer, ce qui a créé des frustrations fortes dans mes implications au sein de CraoWiki, RadioPhare, iGenerator, Les Explorateurs du Web, Zoomacom et aussi dans La Ruche.

    Aujourd’hui, me plaçant enfin dans la position d’entreprendre, il était nécessaire que je clarifie mon intuition pour que l’action puisse être partagée et durable.

    CodeSocial et code source

    L’expression CodeSocial pour désigner le cœur du fonctionnement d’un projet repose sur l’analogie au fameux « Code Logiciel » plus souvent appelé « code source  » d’un programme informatique ou d’un langage destiné au web.

    Quand un ingénieur ou un développeur choisissent un logiciel pour le faire fonctionner ou pour participer à son développement, ils étudient le « code source  » pour voir comment il est codé. Le « code source » donne les informations nécessaires au fonctionnement du logiciel afin que l’ingénieur et le développeur puissent choisir et comprendre en toutes connaissances de cause.

    Definition du code source d’après Wikipédia

    “Le code source est un texte qui représente les instructions qui doivent être exécutées par un microprocesseur. Le code source se matérialise souvent sous la forme d’un ensemble de fichiers textes, écrits dans un langage de programmation permettant ainsi une meilleure compréhension par les humains. Une fois le code source écrit, il permet de générer une représentation binaire d’une séquence d’instructions exécutables par un microprocesseur.”

    Au vu de cette définition, on imagine très bien que la qualité d’un « code source » soit une des raisons du succès d’un logiciel. On peut aussi très bien imaginer qu’il faille une certaine rigueur de langage pour que le code puisse être compris et repris par d’autres.
    C’est à partir de cette analogie que j’ai construit le CodeSocial de ChezNous : j’ai souhaité que les lecteurs puissent choisir en conscience de s’impliquer dans le projet de ChezNous.
    Un code social permet de construire et faire perdurer le collectif.
    Aujourd’hui ce code passe par le numérique, qu’il faut intégrer.

    Tisser la confiance

    La raison fondamentale qui m’a poussé à approfondir cette notion est la recherche des conditions pour tisser des liens de confiance.
    Avec le temps, j’ai appris à quel point la confiance est fondamentale dans la réussite d’un projet réellement coopératif. De mon point de vue, c’est la seule façon de permettre la construction d’un bien commun géré de manière coopérative.

    Le CodeSocial est une analogie au code logiciel, donc ce n’est pas tout à fait la même chose.
    Il ne s’agit pas là du fonctionnement d’une machine mais d’un groupe d’humains dans un écosystème.

    Cette différence apporte une complexité à ne pas sous-estimer. Certains tentent actuellement de réduire l’humain à la machine en pensant qu’ils arriveront à reproduire une humanité faite de nombres et de chiffres. Je suis loin de penser que les transhumanistes parviendront à cela sans perdre ce qui fait notre singularité : l’intuition, l’amour, l’art, l’empathie…

    Pour comprendre comment réussir à ce que le CodeSocial de ChezNous atteigne son objectif, je me suis intéressé à la sémantique de cette expression.

    Le Code Logiciel est une affaire de langage … le « CodeSocial » aussi.

    D’après Wikipédia, « le mot ‘code’ vient du mot latin codex, qui désigne un format d’écrit, de taille parallélépipédique et constitué de pages reliées entre elles. » Et le terme ‘social’ renvoie à « une société, une communauté, une collectivité.
    Par extension :

    (Politique) Qui se préoccupe du fonctionnement de la société et de ses conséquences.
    (Écologie) Qui vit en société
    (Botanique) Qualifie une plante qui forme des peuplements denses,
    Relatif aux sociétés commerciales, industrielles, financières. »
    La jonction de ces deux termes expriment donc une vision globale qui a trait aux fondements de l’organisation d’une société. Le CodeSocial désigne l’ensemble des règles qui fondent les liens d’une organisation vivante dans son écosystème.

    Les atouts du code social

    A l’instar du Code Logiciel, le CodeSocial existe pour évoluer en suivant la volonté collective. Le choix d’une écriture en MotWiki (le fait d’accoler ces deux termes, par analogie là aussi avec le format d’écriture collaborative WIKI) souligne son caractère évolutif et coopératif. Du moins, c’est le chemin pris par ChezNous.

    La promesse de société a présenté la version 0.1 du CodeSocial de ChezNous au mois d’août 2012. Depuis, cette version s’est enrichie pour développer et préciser les différents modèles qui fondent nos actions, sur les plans :

    • économique
    • écologique
    • humain
    • technologique
    • financier
    • juridique
    • artistique

    ChezNous est aujourd’hui une SAS à capital variable créé le 14 février 2013 et compte 30 actionnaires à la date de publication de cet article.

    Il me semble que de nombreux projets pourraient être regardés à travers ce prisme afin d’aller au-delà des messages de communication qui sont souvent les seules informations disponibles.

    Les précisions sur le CodeSocial de ChezNous sont disponibles sur notre plateforme de contacts et de collaborations, à toutes personnes qui acceptent la seule condition demandée pour l’accès : la bienveillance.

  • La Matrice de Richesses

    La Matrice de Richesses

    L’idée de la matrice des richesses est de permettre de construire une représentation des flux de richesses dans un écosystème contributif architecturé à partir de la démarche #CodeSocial.

    Les Matrices de Richesses sont associées à un projet, à une action, à une personne.

    La matrice de richesses se construit à chaque fois qu’il y a des échanges, à chaque action/mission. Elle permet de prendre en compte des valeurs matérielles (euros, points JEU, joules, kg) et immatérielles (temps, satisfaction, épanouissement, pénibilité, joie, motivation…)

    Chaque mission produit des richesses et consomme des ressources. Une attention particulière sera mise sur les flux en euros afin de garantir un fonctionnement en adéquation avec le système actuel et permettre de libérer les potentiels créatifs en répondant de façon satisfaisante au besoin de ressources en euros.

    La matrice de richesses se construit de façon différente à chaque fois

    • à partir de l’auto-déclaration de chaque partie prenante
    • à partir du journal des actions

    La matrice de richesses peut prendre des formes différentes. Chaque membre (personne physique et morale) du Jeu dispose d’une matrice de richesses personnelle

    La matrice de richesses se construit à posteriori

    L’objectif est de construire une capacité d’analyse fine des flux de richesses afin de devenir un support d’aide à la décision.

    Évaluation de la richesse des processus

    Une matrice de richesses doit être précise, et permettre l’établissement d’une comptabilité analytique traditionnelle. Faire la matrice de richesses, c’est donc faire une compta analytique qui pourra être utilisée dans des contextes plus traditionnels. Pas de doublons …

    Mais une matrice de richesses, n’est pas que cela, dans la mesure où elle comporte des éléments qualitatifs, liés aux processus …

    Là où la compta analytique permet d’exprimer des crédits et des débits sur du quantitatif, et d’en faire le bilan, la matrice de richesses ajoute la possibilité d’évaluer les points forts et les points faibles d’un processus collectif, et d’en faire le bilan.

    Elle inclut une démarche réflexive, une démarche rétrospective (similaire à celles des méthodologies agiles) au cours de laquelle l’équipe évalue la « qualité » du processus : Quels ont été les points positifs, les points négatifs ?

    Construire la matrice de richesses devient ainsi un élément fort de la cohésion et de la progression du groupe :

    • L’expression et le partage du négatif, dans le cadre de moments collectifs, bienveillants et constructifs, permettent au groupe de s’inscrire dans une démarche de sincérité. Elles permettent en outre de faire progresser tout le monde …
    • L’expression et le parage du positif permettent d’identifier les bonnes pratiques, et de se féliciter, ce qui est très important.

    Le premier usage de la construction de la matrice de richesses d’un projet est ainsi de permettre à une équipe d’évaluer un projet, dans toute sa richesse et sa complexité.

    Rétribution des acteurs du processus

    Le second usage de la matrice de richesses consiste à permettre une rétribution juste et collectivement acceptée des contributeurs. Ceux-ci :

    • Évaluent et expriment leur situation ainsi que leurs besoins personnels.
    • Évaluent et expriment leur contributions :
      • Sur un plan quantitatif :
        • Nombre d’heures consacrées : Le niveau de granularité doit être mesuré : la dizaine d’heures semble être une bonne unité de base.
        • Notes de frais via structure vulgarisée du plan comptable
        • Un historique des actions majeures est réalisé
      • Sur un plan qualitatif :
        • Nature des contributions réalisées : Production, documentation, communication, networking, animation, mise en joie, etc.
        • Auto-évaluation de la qualité du travail effectué complétée d’une certification par les pairs
        • Rétrospective : Évaluation des points forts et des points faibles (non prise en compte pour les rétributions)

    Les matrices de richesses se construisent sur des temporalités déterminées au cas par cas. Dans le cas d’une organisation, la matrice de richesses pourra être réalisée à intervalles réguliers, une fois par mois par exemple, et pourra faire l’objet d’un temps collectif. Dans le cas d’un projet elle pourra faire l’objet d’une initialisation en tout début de projet, d’un point d’étape en milieu de projet, et d’une finalisation en fin de projet.