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  • Système d’information territorial en « bien commun »

    Système d’information territorial en « bien commun »

    Il nous semble important de se réapproprier la notion de système d’information territorial car aujourd’hui cette notion est le plus souvent entendu pour décrire le système d’information numérique mis en œuvre par les collectivités territoriales.

    Pour la réflexion que nous allons mener, il s’agit de façon générale de prendre en compte l’ensemble des informations qui circulent sur un territoire. Comme l’expression “réseau social” a été vidé de son sens premier par la désignation de plateforme numérique, l’expression systèmes d’information a elle-aussi fini par désigner la seule couche technologique. La réappropriation sémantique fait parti(e) de notre démarche de fond.

    Associer la notion de bien commun à la notion de système d’informations territorial dans ce cadre est une façon de le décrire comme une ressource commune qui est gérée par une communauté suivant des règles claires et partagées.

    Nous partons du constat que les systèmes d’information territoriaux dysfonctionnement et ne permettent pas aujourd’hui d’être support à l’innovation sociétale nécessaire pour faire face aux transitions en cours. Ils ne sont pas suffisants pour être support à l’émergence de territoires apprenants et résilients.

    L’émergence d’un Système d’Information Territorial en Bien Commun pour redynamiser la vie.

    La révolution numérique par son ampleur, sa rapidité, ses possibilités d’action influe sur la vie locale et impose de repenser la façon d’agir sur le territoire.

    Cette volonté d’agir repose sur l’envie de développer la qualité de la vie au sens social. Nous pensons que cela aura un impact sur les autres dimensions de la qualité de vie : santé, état psychologique, évolution des croyances personnelles, relation avec l’environnement.

    L’idée est de se départir de la valeur prise par les géants du web pour redonner du sens localement, dans la vie quotidienne, dans la vie de la cité.

    Cela suppose une structure, un mode opératoire qui, de lui-même, permet de susciter la créativité des citoyens, quel que soit le territoire.

    Le système d’information territorial en bien commun est ici défini comme :

    • A la fois les informations locales elles-même et leur processus de  création et d’échange (au sens d’animation de vie locale, tant à l’échelle de l’individu que des structures existantes, qu’elles  soient associatives, institutionnelles, privées)
    • Et leur formalisation au sens informatique (tuyaux, logiciels, plate-formes de recueil des informations, bases de données qui les stockent, etc.)

    La réalité du système d’information territorial est la circulation entre les projets, les acteurs, les idées, les ressources d’un territoire. Et de se poser des questions telles que : la circulation est-elle harmonieuse, efficiente et quelle cause sert-elle ?

    Bien trop souvent aujourd’hui, la question se résume à la couche technique et technologique d’un système d’information territorial.

    Les sous-questions qui en découlent sont : Que fait-on de cette information ? Comment circule-t-elle ? Qu’est-ce qui permet que l’info circule ? etc.

    Une façon de réfléchir est de découper en trois couches complémentaires pour simplifier le problème : infostructure, infrastructure et usages et d’en étudier leur spécificité. L’info-structure est typiquement le mode de communication utilisé, de gouvernance mis en œuvre.

    Le type de réflexion que l’on mène sur le système d’information territorial dépasse l’individu et s’inscrit de fait dans un autre espace, celui du bien commun. Ainsi même la réflexion présente devient une ressource commune gérée par ses utilisateurs avec des règles claires, exposées dans le #CodeSocial.

  • PAIR à PAIR

    PAIR à PAIR

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    Historique

    PAIR a été conçu au fil de réflexions sur l’art et la manière de structurer le web documentaire interactif que Guillaume Rouyer avait amorçé en collaboration avec Charlotte Dafol et Romain Gaudin entre 2011 et 2013.

    Ce web documentaire visait la production d’un ou plusieurs projets de société en intelligence collective. Après avoir tourné plus de 70 heures de rushes, dans lesquels une vingtaine de personnes abordaient une vingtaine de sujets, il nous a fallu exploiter toutes ces données. Il y avait des Acteurs, beaucoup d’Idées et pas mal de Projets. Un Acteur pouvait avoir plusieurs Idées, une Idée pouvait rassembler plusieurs Acteurs, plusieurs Acteurs pouvaient avoir le même Projet, et tous ces Projets (et ces Acteurs) avaient besoin de plein de Ressources.

    Le web documentaire interactif que nous voulions créer avait la structure d’un graphe constitué de Projets, d’Acteurs, d’Idées et de Ressources …

    Définition

    PAIR est un vocabulaire permettant d’exprimer simplement le réel, ainsi que les interactions qui s’y déroulent. Le réel est perçu sous la forme d’un graphe faisant interagir des projets, acteurs, des idées et des ressources.

    L’enjeu de l’ontologie PAIR est de permettre à une diversité de plateformes, blogs, sites web, bases de données de partager un même langage, et ce faisant de devenir interopérables.

    PAIR est une représentation du monde prenant la forme d’un modèle conceptuel, où chaque nœud est radicalement autonome tout en étant relié à d’autres nœuds, sur le principe de la combinatoire.

    Les nœuds du modèle PAIR

    Projets

    • Initiatives, missions ou activités.
    • Événements

    Acteur

    • Individus
    • Groupes (informels)
    • Organisations (personnes morales)
      • Associations, fondations
      • Entreprises
      • Organismes publics, collectivités

    Idées

    • Thèmes (concepts, centres d’intérêts)
    • Thèses
      • Arguments
      • Problèmes ou questions
      • Propositions

    Ressources

    • Biens ou services
    • Compétences
    • Documents
    • Œuvres
    • Lieux
    • Ressources financières
    • Ressources naturelles

    Les liens du modèle PAIR

    Il serait fastidieux de décrire ici toutes les relations du modèle PAIR. Citons en néanmoins quelques unes.

    Acteur – Projet

    • contribue à
    • a contribué à
    • est le créateur de
    • aime
    • suit
    • soutient
    • soutient financièrement
    • bénéficie de
    • est opposé à
    • a pour participant

    Acteur – Idée

    • est l’auteur de
    • s’intéresse à
    • travaille sur
    • aime
    • suit
    • soutient
    • soutient financièrement

    Acteur – Idée

    =Quelques exemples de relations entre les PAIRs

    Ce que PAIR ne recouvre pas

    • Les événements au sens de « faits »

    Chantier

    Le modèle PAIR attribue le statut de personne vivante à des individus ET à des collectifs, qu’il rassemble sous la catégorie d’ « acteurs ». Il reprend en cela l’idée d’individus du troisième type, chère à Edgar Morin. Il s’inspire par ailleurs du concept de noosphère, de Pierre Teilhard de Chardin, qui fut l’un des premiers à doter de vitalité la sphère des idées, de l’esprit, de la pensée. En tant qu’ « Idées », les réflexions et les propositions seront également dotées de vitalité et pourront donc interagir sur le réseau social. A ces deux catégories, nous en ajoutons 2 autres : Celle des projets. Des acteurs, des idées et des projets pourront interagir sur l’Assemblée Virtuelle : bénéficier d’un espace dédié, chatter, se connecter, se promouvoir, se renforcer. Celle des ressources : …

    Exemples d’idées (Thèmes, thèses, concepts, notions, questions etc.) : développement soutenable, transport, démocratie, les makers (« les génies amateurs intègrent la chaîne de production »),l’économie circulaire (« produire et consommer en s’adaptant à la production et à la consommation de son environnement »), l’économie inclusive (« démarche commerciale visant à faire passer le bien commun avant la maximisation des profits »), la co-création (« innovation industrielle fondée sur les suggestions du plus grand nombre »), l’économie du partage.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

  • L’économie de la connaissance

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  • Biomimétisme

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  • Provisions et emprunts : deux organisations spatiotemporelles

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    L’emprunt sur le milieu naturel

    Depuis quelques temps, on est inquiet pour les thons : l’espèce du thon rouge en méditérannée est sur le point de disparaître à l’état naturel (voir ce lien illustrant ce sujet) . Heureusement, des mesures de régulation et l’arrivée de quotas permet actuellement de gérer le nombre de thon, et de conserver l’activité de la pêche.

    Des navires bourrés de haute technologie, d’une valeur conséquente, doivent être amortis en ramenant leur ratio de pêche. En achetant le navire, on prend directement un crédit, sur la population de thons; le remboursement du crédit dépend du nombre de thons pêchés : acheter un équipement pour pêcher le thon, c’est prendre un emprunt sur le futur du milieu naturel.

    Provisions

    De petites structures, toujours dans le monde agricole, fonctionnent sur le système des provisions : il s’agit de récupérer des graines ou des matières appropriées à la culture que l’on souhaite mettre en place, permettant ainsi d’assurer la saison suivante. Pour organiser les provisions, on pratique l’épargne. On peut faire évoluer ses cultures, selon l’évolution des conditions au fil des années, repérer de nouvelles façons, et à ce titre profiter de la biodiversité. Celle-ci est alors exploitable et nécessaire pour l’équilibre sur le long terme. Cela vaut peut-être l’expression « épargner la nature »…

    Des avenirs différents

    Cette logique peut aller très loin, par exemple en arboriculture, où des plantations sont réalisées pour ‘l’usufruit‘, et non pas le ‘profit’, de générations plus lointaines (parfois 3 générations). Entre emprunts et usufruit, l’avenir est donc différent. Dans le cas de provisions, si les conditions naturelles sont défavorables, on peut toujours être actif pour s’adapter. On profite alors de la diversité du milieu. Dans le cas d’un crédit, il est très difficile d’évoluer sous la pression : les traites passent très vites, et sont irréversibles. Emprunt ou provision, la sémantique est très nuancée. Cependant, le milieu naturel semble directement être concerné.

    Repères : 

    – Organisme : CCFD Terre Solidaire

    – Articles : La pêche au Thon

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  • Question pour notre terre, mère nourricière : les dinosaures vont-ils nous manger ?…

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    L’un des logiciels les plus importants du web, est un navigateur, ou butineur : Mozilla.

    Le nom de Mozilla fait penser à ‘Godzilla‘, qui est un monstre de série télé japonaise, incarnant un Dinosaure.

    D’autres traces vues de-ci et delà, dans l’informatique, dessinent un monde de l’informatique et des logiciels, qui plongerait ses racines dans une culture littéraire, musicale, télévisuelle, ‘naturelle’, mythologique… globale.

    Par exemple, ‘Firefox’. La traduction grossière de Firefox (le Renard de Feu), fait penser à une oeuvre littéraire du Moyen-Age, ‘Le Roman de Renart‘.

    Firefox est aussi accompagné de Thunderbird, qui est une messagerie. Thunderbird est le nom anglais, d’une créature légendaire issue des croyances amérindiennes appelée « oiseau-tonnerre », qui évoque un faucon, et dont le thème tourne autour de la place dans une communauté, la relation aux autres, la domination, et la dépense  de ressources naturelles et de connaissances. Le faucon devient serviteur des ressources qu’on lui a enseignées ou transmises, faute de savoir se limiter . Ce nom fait peut-être aussi référence à un opéra russe (L’oiseau de feu).

    On se rappelle que notre science contient elle-même ses mythes ou ses énigmes, même s’ils sont parfois assez bien expliqué. Par exemple, celui faisant référence aux dinosaures : ce sont des animaux gigantesques, qui ont quasiment disparu de la planète : ils sont morts, pour les plus massifs d’entre eux, faute de nourriture, suite à un cataclysme naturel. Celui aussi de Frankenstein, cet homme reconstruit par des moyens  artificiels mais organiques, et innarrêtable, tuant même son concepteur.

    La science a-t-elle toujours fait la part du mythique et de l’utile ? La question est posée sans cesse, et à vrai dire l’objectivité dans la recherche scientifique est une question difficile à traiter. Mais commençons par revenir au Roman de Renart, que nous connaissons tous, et qui nous donne des racines plongées dans le moyen-âge.

    Le roman de Renart et le paysage de connaissances

    Le Roman de Renart est un livre, qui a été écrit entre 1174 et 1250, et que tout le monde connait, au moins pour en avoir entendu parler.

    Il est hérité d’une oeuvre née en Inde (le  Pañchatantra), et transmise chez nous par les Arabes, en passant par le monde latin, avec les fables d’Esope. Les récits de notre Roman de Renart ont tous été écrits par des auteurs différents. Les récits sont des « branches », qui sont au nombre de 27. Le livre est donc à cet époque un arbre, c’est comme cela que les esprits les concevait (par exemple cela est cité dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, qui évoque l’arbre encyclopédique). On remarque d’ailleurs que l’on parle encore aujourd’hui, parfois, de ‘forêts de connaissances’. Ce roman est inspiré en partie des fables d’Esope, oeuvre de l’antiquité elle-même inspirée d’une oeuvre indienne, le Panchatantra.

    Le roman de Renart a plusieurs niveaux, dans la façon et dans le propos. Il est écrit en vers, et contient 80 000 lignes. Il a été décliné en plusieurs autres versions, au fil des années, et son objectif principal était la satire sociale.

    Il raconte premièrement un monde de nature, car les personnages sont tous des animaux, environ une cinquantaine.  Mais les personnages, sont en fait des allégories critiques des figures de la société de l’époque. Les histoires sont contées publiquement, ce qui permet la diffusion de certaines connaissances : la transmission depuis les personnes sachant lire vers celles ne pouvant que les écouter, se fait par relais.

    Avec les informations que connaissent les auteurs (par exemple les évènements de l’époque, des personnages existants), les récits inspirant le roman de Renart sont recomposés en nouvelles histoires.

    Ces histoires sont écrites, et ensuite copiées, imprimées, reliées, et elle deviennent le livre.

    Les livres sont stockés dans de petits meubles, qui vont dans des bibliothèques. En comparant, on trouve une familiarité de cette structure, avec ce qui fait aujourd’hui avec les langages informatiques.

    Le roman de l’informatique

     Le principe de l’algorithme a été inventé en Perse par Al-Khwârizmî, mathématicien, géographe, astrologue et astronome. Ce savant inventa (aussi) l’algèbre. Plus tard, Descartes s’autorisa l’utilisation de l’algèbre dans la géométrie, et cela énormément utilisé dans notre vision du monde, avec la cartographie projetée sur une surface plane. Aujourd’hui on a l’informatique, qui utilise d’ailleurs beaucoup le concept de carte.

    On note que chaque ordinateur personnel (pc), contient son ensemble de logiciels, comme chaque meuble pourra contenir un ensemble de livres particuliers, tout en gardant à l’esprit que chaque ordinateur, comme un meuble avec des livres, peut contenir des ouvrages correspondant au propriétaire unique… Certains logiciels sont utilisés dans 80 % des ordinateurs. Comme pour les livres, les logiciels donnent naissance à une industrie de l’édition. Dans le domaine des jeux, qui ne sont pas exactement des logiciels, même s’ils s’appuient sur des algorithmes.

    En informatique, le terminal le plus commun est le pc, (personal computer). L’ordinateur correspond à un meuble, contenant  des livres, dans lequel on a assemblé à la fois :

    • les ‘branches’ ou récits : les algorithmes. Les algorithmes, tous ensemble, constituent une très grande histoire, repensée par les développeurs informatiques, avec plusieurs langages. Ceci induit de repenser complètement les choses, et passe par une étape de modélisation du monde, faite par le développeur.
    • les algorithmes sont compilés : la compilation peut-être comparée à la reliure des livres. Ce sont les algorithmes qui sont reliés. cela donne la structure d’ensemble d’un logiciel.
    • les logiciels deviennent des livres que l’on peut lire : menus, qui sont des tables des matières. On retrouve parfois le vocable d’arborescence, pour trouver les fichiers dans le système d’exploitation. Ils ont une interface utilisateur et un emballage : le graphisme et l’iconographie.
    • qui utilisent des connaissances : imputées par un opérateur, c’est à dire nous-même.
    • qui permettent des analyses : ce qui est une fonction qui remplace la nôtre, celle que nous faisons avec notre cerveau dans le cas d’un livre.
    • qui sont mises en forme par les mécanismes de faction d’un document : la mise en page et la typographie, charge que nous assurons.
    • Le tout est finalement imprimé sur un écran : ce qui correspond à une imprimante à cristaux liquides.
    • Aujourd’hui l’imprimante 3D crée directement les objets, de manière comparable à de mini machines outils. Mais les imprimantes 3D, potentiellement, libèrent la machine de nous-même. L’ensemble du système, sur le papier, peut se reproduire.

    La ressemblance entre les deux organisations est que dans la culture du livre au Moyen-âge, comme  dans la culture de l’informatique aujourd’hui, le ‘livre’, ‘récit’, ou algorithme est écrit par quelqu’un, qui va proposer une structure du monde, adaptée selon les langues et les époques. L’analyse est apportée par l’utilisateur, avec les idées et les connaissances qu’il est capable d’apporter, mais ne propose pas de résultat : l’utilisateur d’un logiciel est à peu près dans un rôle comparable à la personne qui raconte publiquement une histoire du roman de Renart.

    Connaissances, écriture et stockage

    L’écriture du récit informatique implique pour le programmeur d’être expert dans un langage, en étant peu impliqué dans les études qui seront menées avec le logiciel. Par contre, il est chargé de modéliser son propos pour le traduire en algorithme, puis le transcrire en langage informatique.

    Cela implique pour le conteur, d’être expert dans la lecture de livres, et de savoir mettre en scène un récit : l’utilisateur va devoir apprendre pour accéder à un nouveau système d’apprentissage, les ‘logiciels’, éventuellement en s’appuyant sur des livres.

    Finalement, il y a deux écritures mises en écho dans le processus informatique lui-même : une écriture des logiciels, venant de la modélisation de la réalité par le programmeur, et une écriture analytique de la réalité, permettant l’utilisation des logiciels. La grande « innovation » est l’écriture en masse d’un récit informatique. Ce récit évolue profondément et très régulièrement, dans sa forme, par les évolutions des langages de programmation, notamment, tout en gardant le même propos : repenser la planète, gagner en sécurité, améliorer la vitesse de nos analyses.

    Mais il reste tout un public, ne sachant ni lire ni écrire.  Il faut se rappeler que les bibliothèques et les entrepôts de données (datawarehouse) sont des bâtiments différents : ils ne contiennent pas les mêmes connaissances. Dans l’informatique, les connaissances relatives aux livres, sont plutôt de l’indexation, des résumés… le contenu des livres n’est pas toujours accessible, ce qui pourrait d’ailleurs changer. Mais il faut aussi se souvenir que l’informatique remplit de nouvelles bibliothèques, par les documents de réflexion qui sont conçus avec elle, ou par la production de manuels d’utilisateurs. Le parallèle existe également  dans les jeux (les ‘jeux de société’ / les ‘jeux vidéo’), ce qui est un certain mode d’apprentissage, mais pas exactement de culture, avec des terminaux d’un format et d’une taille comparables.

    En 2013, il y avait 14 milliards d’ordinateurs, consoles de jeux, décodeurs, box internet, dans le monde. Ces ‘terminaux’ sont connectés entre eux, par le biais du réseau internet, que ce soit par la fibre, le câble téléphonique, ou les ondes. Des entrepôts de données, permettent de relayer et de stocker les informations qui circulent, dans un ‘espace informatique’ dénommé le web (« la toile »). Un entrepôt de données contient des serveurs informatiques et globalement, son organisation serait équivalente à celle d’une bibliothèque, contenant de très nombreuses étagères, mais concrètement, cela ressemble plutôt à des usines, remplies d’ordinateurs.

    D’autres terminaux, de la taille d’un livre, permettent de capter ou des transmettre des informations depuis n’importe quel endroit, y compris dans la rue : ce sont les téléphones mobiles et les tablettes. Ces appareils assemblent les capacités d’un téléphone, d’un appareil photo, d’un agenda, d’un almanach, d’un plan, d’une mini-console de jeu,… et sont transportables partout. Bientôt, les objets seront connectés entre eux, à priori via le bluetooth et le wifi, et réagiront différement selon la personne. Ce sera une dichotomie encore plus nette entre l’internet, qui connecte des terminaux, et le web, qui communique des contenus.

    Le problème de la construction

    La durée de vie d’un terminal informatique (ordinateur, mobile phone, tablette), est à peu près de 5 ans, en moyenne. Certaines tendances font que les ordinateurs peuvent être conçus en bois.

    En fait, le matériel informatique est assez lié à la matière. Donc, c’est en fait parfois assez ‘aménagé’, dans l’ensemble : les composants sont sensibles au milieu, comme l’en atteste  la présence des ventilateurs dans les machines, et la chaleur ou les orages durant les journées d’été peuvent griller un ordinateur ou faire sauter un serveur. Les composants sont en fait très nombreux, et la panne, ou la casse, de l’un d’entre eux est une probabilité assez régulière.

    Une question découlant de cette fragilité, c’est la durée du temps de vie des algorithmes, des logiciels et des données. Le matériel changeant très souvent, il faut à chaque fois réinsérer des algorithmes (chargement de programmes à distance), relancer les logiciels, refaire les documents, qui sont toujours un peu renouvelés. On réapprend en permanence, et cela ne fait pas gagner de temps.

    Les mises à jours de logiciels sont constamment nécessaires, et l’ensemble doit être tenu au minimum pour rester stable. Les documents ne sont parfois plus réutilisables par le mécanisme d’ensemble après quelques années. Par contre, concernant la création ou la transmission d’analyses, cela peut être quasiment instantané, et nous dépasser.

    L’énergie demandée par cet automatisme, est en proportion (voir Planetoscope) : elle est équivalente à celle d’un nouveau pays (plus grand que l’Allemagne), et cela n’est pas peu dire : le web, ce fameux village global, serait de la taille d’un pays, et à partir de la fenêtre de son ordinateur (Windows), on peut aller directement quelque part dans ce village-pays (en passant par un portail, en allant à l’adresse d’un site, ou en cherchant une adresse sur un annuaire). Certains peuvent même aller sur l’ordinateur du voisin (qu’il le sache ou non). C’est le World Wild Web, ce far-west de la connaissance. Impossible de le connaitre en entier, ce village-pays… Il n’y a même pas d’unité de mesure, comment en connaitre le plan ?…

    Ville, nuage et réchauffement

    Entre ville, nuage, arbres et forêts, un nouveau paysage de connaissances, nous est apparu. Ce paysage de connaissances a traversé les livres et les conversations orales, pour se projeter dans les arborescences des disques durs. Les datawarehouses contiennent le web lui-même, qui est plutôt conçu comme une ‘ville’ : sites, adresses, portail, chemin, navigation, architectes de l’information, urbanistes des données…

    Cette ville urbaine, champêtre, aquatique, a une organisation globale qui est assez mal connue. La présence des mots de passe dans le web, la rend aussi assez difficile à vivre. Ces mots de passe sont à la fois des accès, mais aussi des barrières, et des points d’identification. Ils sont souvent demandés, si l’on veut apporter des informations, ou en acquérir.

    Une partie de ces informations liées à la navigation dans le web alimente le ‘Cloud’ (le nuage). Ce Cloud, ce sont les connaissances présentes dans le web : il se trouve qu’il contient beaucoup d’informations sur les personnes, par les réseaux sociaux, et aussi pas mal de localisations. Pour augmenter la part d’information dans le cloud, l’idée serait d’évoluer vers l’opendata : les informations publiques sont disponibles, et le but serait alors de les analyser, créant ainsi des informations. En tout cas, aujourd’hui on fait du ‘datamining’ pour repérer une information dans le nuage de l’infosystème.

    Sur le terrain ‘terrestre’, on voit des entrepôts de données (datawarehouse), et la superficie de tous ces entrepôts ajoutés, est peut-être en proportion avec la superficie d’une grande ville. A priori, jamais un automatisme aussi important, en superficie et en nombre de connexions consécutives, n’a été créé sur Terre. La Poste, le téléphone, le réseau électrique, présentent déjà une organisation globale de relais, réseaux, terminaux. Mais avec l’internet et le web, l’information créée est gigantesque. On ne sait même plus compter le nombre d’informations y existant… En termes de stockage, on en est au… ‘Zettantesque’ (actuellement on compte en ZettaOctets)…. En plus du symbole de numérotation, le Zeta fait partie de l’alphabet grec, et correspond à la lettre Z. On peut espérer que cela s’arrête…

    …Projection catastrophe

    Notre roman de Renart reste un aspect important dans l’organisation dans notre imaginaire, et exprime un attrait pour le monde naturel qui est parfois autour de nous… Suivant Descartes, qui a amélioré les projections sur la 2D, avancé la dissection du vivant, et utilisé une physique éloignée de la matière, l’informatique a intégré et hérité peut-être involontairement, cette partie de notre culture, par inspiration et reproduction du principe des livres vers la construction des logiciels. La conséquence la plus directe aujourd’hui de cette puissance est une production de chaleur, qui va peut-être conduire à dégeler le permafrost en Sibérie.

    En osant une proportion, on pourrait se demander si l’énergie utilisée par le réseau internet et par le web, est comparable à ce que donnerait la percussion d’une météorite sur la Terre ? Le cratère de Chicxulub, au Mexique, est situé dans le Yucatan, berceau de la légende du serpent à plume. La percussion de la météorite sur terre est équivalente à plusieurs milliards de fois celle de la bombe d’Hiroshima.

    Le ‘cloud‘ serait-il un nuage issu de l’éruption d’un supervolcan, comme celui, localisé dans la région de l’ile de la Réunion, qui a peut-être bouleversé l’ecosystème des dinosaures (comme le Krakatoa, juste à l’Est… de l’ile de ‘Java’) ?… Il faut se rappeler que « lave » en anglais, se dit « lava », et non pas « Java », nom du langage de programmation célèbre sur le web… La lave ?… Elle se répand dans les villes et les vallées. On pourrait la voir sur des photos des villes de notre planète, de nuit.

    L’allongement de la ligne de code est-il à la mesure de notre utilisation trop poussée de la planète, dont la date est repoussée tous les ans ?

    La forêt disparait, au sens propre : « De 1990 à 2010, la déforestation a représenté 4 fois la superficie de l’Italie« ). Le graphite, proche du carbone, est une roche (donc non renouvelable), qui est utilisée pour la fabrication des piles et des batteries, et qui est de plus en plus consommée. Notre milieu naturel original semble être fortement engagé par ces inventions.

    Le devenir des connaissances

    Mais quelques animaux que nous connaissons encore aujourd’hui, comme les requins, les crocodiles, les tortues, sont pourtant des contemporains des dinosaures. Quelques plantes, comme la fougère arborescente, en sont aussi. La taille réduite des espèces que nous connaissons, leur a permis de s’adapter à l’écosystème ayant subi un cataclysme, dû soit à l’éruption d’un volcan géant, soit à l’impact d’une météorite. On dit même que les oiseaux, nos oiseaux, sont de petits dinosaures, les écailles étant devenues au fil des millions d’années,  des plumes.

    Allez, allons encore un peu plus loin… Après une adaptation au milieu informatique, par une réduction de nous même, notre espèce, dans quelques millions d’années, pourrait elle même être fortement menacée par des robots… ayant la forme de dinosaures ?… D’ailleurs… ces dinosaures existent déjà, et on peut même les cajoler, pour le moment… En fait, allons jusqu’au bout : les oiseaux sont donc probablement une évolution des dinosaures. Or les oiseaux, d’après les comptages, sont en train de perdre très nettement de la population… Ce serait ainsi la deuxième extinction des dinosaures…

    Notre paysage de connaissances évolue également. Le principe global est de « repenser » la planète (voir A lire Ailleurs dans les repères), ce qui finalement, demande de « doubler » celle-ci… mais attention, il n’y en a jamais qu’une seule…

    L’utilité de l’informatique pour l’avenir

    En faisant la part de la représentation que la science se fait du monde, et celle du confort qu’elle nous apporte, on peut se demander, parfois, si cette technologie industrielle, par une question mal résolue liée à l’utilisation la matière et de l’énergie (perte d’entropie), ne serait pas en train de nous mener assez rapidement vers une fin calquée sur celle des dinosaures, par appauvrissement, puis extinction de notre écosystème, au prix du développement de notre infosystème et de nos machines ? … Voulant nous protéger des dinausores, nous pourrions finir comme eux.

    Quoiqu’il en soit, la question à résoudre vient peut-être de la modélisation, héritée d’un système de pensée allégorique et figuratif, qui éloigne notre pensée de la réalité, et peu à peu, nous coupe de nos réelles ressources, terrestres. On se retrouve ici à la place de l’oiseau Tonnerre, qui se retrouve dominé par des ressources qu’on lui a transmises. L’oiseau Tonnerre ne trouvera le salut, dans la légende, que lorsqu’il retrouvera le plaisir de rester à la place qui est la sienne dans l’univers.

    Nous proposons ici l’idée que l’informatique est un outil de communications, et de connaissances plutôt qu’un outil d’analyse.  Ici, on est dans la connexion, la relation, et non pas la prise de distance et le discernement systématique. Les communications et les connaissances n’ont jamais été aussi grandes, et apparement, des carences disparaissent régulièrement pour l’humanité, et ce en parallèle de l’existence de la micro électronique (voir cet article : Non, le monde n’est pas en train de sombrer dans le chaos). L’informatique est ludique,  facilite l’information, et permet des communications comme jamais on n’en a connu. Le mode de vie de la mise en commun (« co- » et « share-« ) se dessine par le web (avec les « & » et les « to »), et change la géographie des modes de vie.

    Le télétravail, par exemple, pourrait être une bonne pratique pour gommer les questions globales liées au trafic, qui est issu d’un urbanisme en zones avec une spatiotemporalité cadencée. La compensation entre les réseaux serait alors effective, le réseau informatique déchargeant le réseau de circulation automobile, et la spatiotemporalité serait modifiée vers un mode de vie plus local. Le schéma de l’agriculture urbaine et de permaculture pourrait se greffer là dessus, contribuant à rafraîchir les villes, à baisser la consommation d’énergie, et à animer une vie locale mieux calée sur les rythmes de la végétation, avec peu de déplacements…

    Repères :

    – Carte : la carte de métro des Datascientists

    – A lire Ailleurs : le Paysage de l’intelligence des Machines (source)

    – Tribune : Comment le Cloud change l’entreprise mais aussi le monde

    – Site web : La Réalité Augmentée

    – Présentation : Montpellier et la « Human Smart City« 

    – Entretien : Gérard Berry : ‘L’ordinateur est complètement con

    – Ressource : L’internet des objets, cinquième ressource technologique.

    – Evaluation : Destruction de la planète : le 4 ème palier sur 9 franchi

    – Livre : Sauver le monde, Vers une société post-capitaliste avec le pair à pair

    – Article : L’humanité est-elle proche d’un effondrement systémique ?

    – Reportage : Internet, la pollution cachée

    – Chronique : Intelligence Artificielle, le transhumanisme est narcissique. Visons l’hyperhumanisme.

    – Article : Combien faut-il de feuilles de papier pour imprimer tout internet

    – Intervention : Clarisse Herrensch : Le code, l’écriture et les nombres

    – Article : Le monde et la santé

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  • La culture de la paix

    La culture de la paix

     Source d’inspiration et de questionnement …

    L’an 2000, Année internationale de la culture de la paix (résolution des NU A/RES/52/15), a été le point de départ d’une mobilisation exceptionnelle : voir l’exposition de l’AICP. A cette occasion particulière, un mouvement mondial pour une culture de la paix a été initié par les Nations Unies dans le but de créer une  » grande alliance  » de mouvements existants qui unisse et fédère tous ceux qui travaillent déjà pour une culture de la paix dans les huit domaines d’action. Ce mouvement se développe à présent dans le cadre de la Décennie internationale de la promotion d’une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde (2001-2010) (résolution des NU A/RES/53/25).

    En tant qu’organe de coordination de l’Année internationale de la culture de la paix (résolution des NU E/1997/47) et organisation chef de file pour la Décennie , l’UNESCO (résolution des NU A/55/47) a développé un site web interactif (www.unesco.org/cp) permettant aux acteurs du mouvement mondial de promouvoir leurs initiatives et d’échanger des informations et des ressources pour une meilleure interaction. Plus de 75 millions d’individus et des milliers d’organisations locales, nationales et internationales représentant plus de 160 pays en font déjà partie (voir la rubrique « qui participe déjà »). (source)

    Un chemin à suivre ….

    La Culture de la paix : qu’est-ce que c’est ?

    Selon la définition des Nations Unies, la culture de la paix est un ensemble de valeurs, attitudes, comportements et modes de vie qui rejettent la violence et préviennent les conflits en s’attaquant à leurs racines par le dialogue et la négociation entre les individus, les groupes et les Etats (résolutions des Nations Unies A/RES/52/13 : culture de la paix et A/53/243 : Déclaration et Programme d’action sur une culture de la paix). Pour que la paix et la non-violence prévalent, il nous faut :

    • renforcer une culture de la paix par l’éducation : par la révision des programmes d’enseignement afin de promouvoir des valeurs, des comportements et des modes de vie qui vont dans le sens d’une culture de la paix tels que la résolution pacifique des conflits, le dialogue, la recherche de consensus et la non-violence. Une telle approche éducative devrait par ailleurs être dictée par les objectifs suivants:
    • promouvoir le développement économique et social durable : par la réduction des inégalités économiques et sociales, l’éradication de la pauvreté, la sécurité alimentaire durable, la justice sociale, des solutions durables aux problèmes de la dette, l’autonomisation des femmes, des mesures spéciales pour les groupes aux besoins particuliers, la durabilité environnementale,…
    • promouvoir le respect de tous les droits de l’homme : les droits de l’homme et la culture de la paix sont complémentaires : lorsque la guerre et la violence prédominent, il est impossible d’assurer les droits de l’homme; de la même façon, sans droits de l’homme, sous toutes leurs formes, il ne peut exister de culture de la paix…
    • assurer l’égalité entre les femmes et les hommes : par la pleine participation des femmes dans la prise de décision économique, sociale et politique, par l’élimination de toutes les formes de discrimination et de violence contre les femmes, par l’appui et l’aide aux femmes qui se retrouvent dans le besoin,…
    • favoriser la participation démocratique : parmi les fondations indispensables à la réalisation et au maintien de la paix et de la sécurité figurent des principes, des pratiques et une participation démocratique dans tous les secteurs de la société, un gouvernement et une administration transparents, la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée, la corruption, les drogues illicites et le blanchiment d’argent…
    • développer la compréhension, la tolérance et la solidarité : pour abolir les guerres et les conflits violents, il faut transcender et dépasser les images de l’ennemi par la compréhension, la tolérance et la solidarité entre tous les peuples et toutes les cultures. Apprendre de toutes nos différences par le dialogue et l’échange d’informations est un processus qui ne peut être qu’enrichissant…
    • soutenir la communication participative et la libre-circulation de l’information et des connaissances : la liberté de l’information et de la communication et le partage de l’information et des connaissances sont indispensables pour une culture de la paix. En même temps, des mesures doivent être prises pour contrecarrer la promotion de la violence par les médias, y compris par les nouvelles technologies de l’information et de la communication…
    • promouvoir la paix et la sécurité internationales : les acquis de ces dernières années en matière de sécurité humaine et de désarmement – dont les traités concernant les armes nucléaires et le traité contre les mines anti-personnelles – devraient nous encourager dans nos efforts en ce qui concerne, par exemple, la négociation de règlements pacifiques des différends, l’élimination de la production et du trafic illicite d’armes, les solutions humanitaires dans les situations de conflit, les initiatives visant à remédier aux problèmes qui surgissent après les conflits…

    « Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes,

    c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix… »

    Acte constitutif de l’UNESCO, 1945

    (source )